Les utilitaires utilisés pour l'administration du système (et autres commandes accessibles uniquement à root) sont stockés dans /sbin, /usr/sbin, et /usr/local/sbin. /sbin contient en général des binaires essentiels au démarrage du système en supplément des binaires de /bin. Tout ce qui est exécuté après que /usr soit effectivement monté (quand il n'y a pas de problèmes) doit être placé dans /usr/sbin. Les binaires d'administration système utilisés localement doivent être placés dans /usr/local/sbin.
Décider de quelles choses mettre dans les répertoires sbin est simple : si un utilisateur aura besoin de l'utiliser, elle doit aller autre part. Si elle ne sera exécutée que par les administrateurs système ou root à partir de scripts de gestion du système, elle doit alors aller dans /sbin (ou dans /usr/sbin ou /usr/local/sbin si l'objet n'est pas vital à la bonne marche du système).
Des fichiers tels que chfn que les utilisateurs n'utiliseront qu'occasionnellement doivent encore être placés dans /usr/bin. ping, bien qu'il soit absolument nécessaire pour root (réparation de réseau et diagnostic) est souvent utilisé par les utilisateurs et doit être dans /bin pour cette raison.
Les utilisateurs ordinaires ne doivent pas avoir de répertoire sbin dans leur chemin (path).
Nous recommandons que les utilisateurs aient droit d'écriture et d'exécution dans tous les fichiers de /sbin sauf, peut-être, certains programmes setuid et setgid. La division entre /bin et /sbin n'a pas été créée pour des raisons de sécurité ou pour empêcher les utilisateurs de voir le système d'exploitation, mais pour fournir une bonne limite entre les binaires utilisés par tout le monde et ceux utilisés principalement pour des tâches administratives. Il n'y a pas d'avantage propre en sécurité en rendant /sbin inaccessible aux utilisateurs.
(Ou toute combinaison des précédents, du moment que shutdown soit inclus.)
* = n'importe lequel parmi ext, ext2, minix, msdos, xia et peut-être d'autres
Le ln statique (sln) et le sync statique (ssync) sont utiles quand les choses vont mal. L'utilisation première de sln (pour réparer les liens symboliques incorrects dans /lib après une mise à jour mal faite) n'est guère plus d'un grand secours maintenant que le programme ldconfig (situé en général dans /usr/sbin) existe et peut agir comme une aide en mettant les bibliothèques dynamiques à jour. Le sync statique est utile dans la plupart des situations d'urgence. Notez que ceux-ci n'ont pas besoin d'être des versions compilées en statique des commandes standard ln et sync, mais peuvent l'être.
Le binaire ldconfig est optionnel pour /sbin puisqu'un site peut choisir de faire tourner ldconfig au démarrage, plutôt qu'uniquement le jour où on met les bibliothèques partagées à jour. (Il n'est pas clair qu'il soit avantageux ou non de faire tourner ldconfig à chaque démarrage.) Même ainsi, certaines personnes aiment avoir ldconfig à portée de main pour la situation (trop courante) suivante :
Afin de s'occuper du fait que certains claviers arrivent avec une vitesse de répétition telle qu'ils en sont inutilisables, on peut installer kbdrate dans /sbin sur certains systèmes.
Puisque l'action par défaut du noyau pour la combinaison de touches Ctrl-Alt-Suppr est un redémarrage dur instantané, il est en général conseillé d'empêcher ce comportement avant de monter le système de fichiers root en mode lecture-écriture. Certains jeux de commandes init sont capables de désactiver Ctrl-Alt-Suppr, mais d'autres peuvent nécessiter le programme ctrlaltdel, qui peut être installé dans /sbin sur ces systèmes.