Théoriquement, au moins, vous devriez avoir tout installé correctement et être prêt à commencer. teTeX est un très vaste système, et vous voudrez commencer à apprendre en douceur, au lieu d'être submergé par les nécessaires complexités du système.
Donc au lieu de regarder TeX composer
``Hello, World!''
comme le suggère le Professeur Knuth dans le TeXbook, nous allons produire quelques uns des documents propres à teTeX grâce au système dans le but de le tester.
Vous devriez être connecté en tant que root la prmière fois que vous faites tourner teTeX. Si vous ne l'êtes pas, metafont pourrait être incapable de créer les répertoires nécessaires pour ses polices de caractères. Metafont se plaindra de ne pas pouvoir créer les répertoires, et vous ne verrez aucune sortie parce que vous n'aurez qu'un amas de caractères de longueur nulle correspondant aux polices. Ceci n'est pas un problème. Déconnectez vous simplement, puis reconnectez vous en tant que root, et recommencez l'opération qui a échoué.
Bien sûr, ceci n'est pas mentionné dans le manuel teTeX. Mais, le côté agréable de teTeX est que, si vous faites des erreurs, rien de vraiment grave ne peut se produire. Ce n'est pas comme un compilateur, avec lequel il est possible de détruire la partition root avec un pointeur détraqué. Comment, vous n'avez pas encore lu le manuel teTeX ? Bien sûr que non ! Il est encore sous forme de code source, dans la distribution, en attendant d'être sorti !
Donc, sans plus attendre, vous voudrez lire le manuel teTeX. Il se trouve dans le répertoire
/usr/lib/teTeX/texmf/doc/tetex.Sans plus d'ambages, tapez
latex TETEXDOC.tex
Les autres avertissements peuvent être ignorés sans problème. Ils vous indiquent simplement que quelques uns des chemins des ftp mentionnés dans la documentation sont trop larges pour l'espace qui leur a été alloué. ( Si vous êtes vraiment curieux, regardez dans une des références TeX pour une discussion des \hbox et \vbox).
LaTeX a généré plusieurs fichiers à partir de TETEXDOC.tex. Celui qui nous intéresse est TETEXDOC.dvi. C'est un fichier indépendant de tout périphérique (device-independent, ou dvi)que vous allez envoyer à l'imprimante. Plusieurs pilotes d'imprimantes sont livrés avec teTeX, vous permettant de transformer le fichier dvi en fax, en texte pur, ou de l'imprimer sur une HP Laserjet. D'autres pilotes dvi sont disponibles sur les sites CTAN. Néanmoins, la meilleure options est, à mon humble avis, de convertir le fichier en Postscript à l'aide de dvips qui est inclus avec le paquetage. Ce n'est pas difficile. La commande
dvips TETEXDOC.dvi -o TETEXDOC.ps
Voici où commence le vrai travail. (Et vous qui pensiez avoir fini !). Dvips a invoqué metafont, qui est gaiement en train de générer toutes les polices dont le manuel utilisateur teTeX a besoin pour s'imprimer. Il y en a à peu près une demi-douzaine en tout à générer, ce qui peut prendre de 5 minutes à plusieurs jours (sur un 386 à 10 Mhz ou tout autre machine aussi primitive).
Si vous êtes chanceux (et riche) et disposez d'une imprimante Postscript, vous pouvez simplement envoyer TETEXDOC.ps à l'imprimante avec une commande du style
lpr TETEXDOC.ps.
La première chose que vous voudrez faire (apres que dvips ait fini d'écrire TETEXDOC.ps) est d'invoquer ghostscript pour voir les arguments de sa ligne de commande, comme ceci:
gs -help
La ligne de commande que j'utiliserais serait:
gs -dNOPAUSE -sDEVICE=cdjmono -sOutputFile=/tmp/gs.out TETEXDOC.ps -c quit
lpr /tmp/gs.out
J'écrirai probablement un HOWTO traitant de dviware un jour ou l'autre. En attendant, la meilleure chose à faire et de jouer avec ghostscript pour explorer ses diverses options de prévisualisation; et à défaut de pouvoir le faire, il est vivement recommandé d'utiliser dvitty, ce qui vous donnera du texte ascii lisible avec less ou Xless. Il s'agit seulement d'une approximation de ce que donnerait la sortie imprimée bien entendu, mais qui vaut le désagrément, vu l'économie de papier ainsi réalisée.
Donc, jusqu'à ce que vous soyez capable de visualiser facilement des documents à l'écran, s'il vous plaît, recyclez votre papier. Si possible, achetez du papier de photocopieuse recyclé pour vos impressions. Vous ne voulez sûrement pas que votre lieu de travail ressemble à une succursale de la Georgia-Pacific (N.d.T.: la Georgia-Pacific est une grande compagnie américaine d'exploitation forestière.).
Rappelez-vous : Sauvez un arbre... tuez un éditeur.
Robert Kiesling
Robert_A._Kiesling@macline.com
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